Historique du projet

C'est en 1995, alors qu'Internet gagne rapidement en popularité, que l'ACEF de l'Est de Montréal propose pour la première fois l'idée de créer un réseau intégré qui rassemble sur le Web toutes les associations de consommateurs du Québec. Ce réseau, tel que l'ACEF de l'Est le conçoit à l'origine, permet à un plus grand nombre de consommateurs d'avoir accès aux nombreuses informations qui émanent des associations. Il est, pour les associations de consommateurs, l'occasion rêvée de faire l'apprentissage des outils télématiques, d'ouvrir de nouvelles possibilités de recherche, de diffusion, d'action et de mobilisation. Le réseau, finalement, offre une occasion concrète d'améliorer la cohésion du mouvement de consommateurs québécois.

Une première demande d'aide financière est déposée à Industrie Canada en janvier 1996 mais n'est malheureusement pas retenue. Durant cette même année, deux colloques réunissent les associations de consommateurs. Lors de ces colloques, au cours des réflexions sur l'avenir du mouvement de consommateurs, le thème des communications revient constamment.

À l'automne, l'ACEF de l'Est lance un appel aux organismes de protection du consommateur au Québec et plus d'une trentaine d'entre eux appuient le projet que l'ACEF veut présenter, cette fois-ci, devant le Fonds de l'autoroute de l'information (FAI).

Le projet est accepté en décembre 1996. Le Réseau de protection du consommateur (RPC) devient réalité. Le FAI y injecte une somme de 180 320$. Les associations, pour leur part, investissent 25% des coûts totaux.

Le premier but du RPC est de rendre accessible, à un même endroit, les informations dont dispose chacune des associations dans le domaine de la protection du consommateur. Le projet comporte également un volet intranet qui permet aux associations d'échanger de l'information entre elles et d'améliorer leur efficacité et la cohésion globale du mouvement de consommateurs. Enfin, le projet permet un apprentissage de nouvelles technologies. Le développement des inforoutes soulève des enjeux sociaux majeurs au sujet desquels ces organismes sont, naturellement ou historiquement, très sensibles . Il apparaît donc primordial que les associations intègrent Internet dans la panoplie de leurs outils et qu'elles l'utilisent, pour suivre et comprendre les changements et pour en influencer la direction.

Ainsi, une des caractéristiques les plus remarquables du RPC est invisible pour l'internaute. Il s'agit de sa mécanique, qui rend les associations entièrement autonomes pour la réalisation de leur site. Le RPC naît aujourd'hui et les associations de consommateurs ont en main un instrument qu'elles peuvent faire évoluer à leur rythme, sans que cet investissement ne vienne trop bouleverser d'autres priorités (et elles en ont plusieurs autres!). Nous faisons le pari que le RPC, avec ses interactions entre les internautes et les associations, évoluera de semaine en semaine.

L'ACEF de l'Est coordonne la réalisation du projet. Elle est soutenue dans cette tâche par un comité où siègent des représentants de cinq associations partenaires du RPC soit, l'Acef Amiante-Beauce-Etchemin, l'Acef des Basses-Laurentides, l'Acef du Sud-Ouest de Montréal, l'Acef de l'Ile-Jésus et l'Association des consommateurs pour la qualité dans la construction (ACQC). Le comité s'assure que les orientations générales du projet sont conformes aux aspirations des partenaires.

Toutes les associations ont bénéficié de sessions de formation. Certaines ont pu recevoir une aide financière pour l'acquisition d'équipement informatique plus à jour. Ainsi outillées, chaque association a réalisé son site et continuera d'en améliorer les contenus en intégrant de mieux en mieux les spécificités et les multiples possibilités du médium.